Ligne d'aide financière d'urgence (LAFU)

Foire aux questions

Fonctionnement

On reconnaît 4 grandes catégories de dépenses admissibles soit:

  • Les dépenses reliées au transport nécessaire pour quitter rapidement un environnement dangereux, aller dans un lieu sûr, ou obtenir des soins médicaux d'urgence en lien avec la violence subie.

  • Les dépenses reliées à l’alimentation incluant les restaurants et les épiceries.

  • Les frais d'hébergement. À noter que l’hébergement temporaire à l’hôtel est possible seulement sous certaines conditions. 

  • Autres frais liés à la situation d’urgence, comme l’achat de vêtements, d’articles de soins personnels et de médicaments.

Les honoraires d’interprètes peuvent également être assumés grâce à des ententes conclues avec des banques d’interprètes qui offrent des services en situation d’urgence.

L’aide financière d'urgence repose sur l’étroite collaboration entre un.e intervenant.e terrain et un.e intervenant.e LAFU qui traite la demande..

Pour entamer la demande d’aide, l’intervenant.e terrain doit contacter directement LAFU. Cet.te intervenant.e reste impliqué.e jusqu’à la fin du processus pour assurer, entre autres, le lien avec la personne victime et LAFU.

Par la suite, l’intervenant.e LAFU confirme l'éligibilité de la demande réalisée par l’intervenant.e terrain.  Si la demande répond aux critères, LAFU confirme et autorise les dépenses nécessaires, et fait le lien avec les fournisseurs.

Une fois les dépenses approuvées, les ressources sont mises à la disposition de la personne victime afin de lui venir en aide. 

Finalement, le paiement des fournisseurs est géré par l'IVAC et LAFU. L’intervenant.e terrain n’a aucun suivi de factures à réaliser ni de formulaires à remplir.

L’intervenant.e terrain est le lien entre la personne victime et LAFU. Il.elle est chargé.e de faire la demande initiale auprès de LAFU en plus d’assurer la continuité de l’intervention auprès de la personne victime jusqu’à ce que cette dernière ne soit plus dans une situation jugée comme étant urgente et la mettant à risque.

L’intervenant.e terrain doit collaborer avec l’intervenante LAFU pour mettre en place un filet de sécurité pour la personne victime et identifier les moyens pour y parvenir grâce à l’aide financière .

LAFU facilite la mise en place d’un filet de sécurité pour les personnes victimes en offrant entre autres la possibilité de se déplacer rapidement dans un lieu sûr ou bien d’obtenir des services médicaux d'urgence en lien avec la violence subie:

  • En collaborant étroitement avec les intervenant·e·s terrain (policiers.ères, intervenant·e·s dans des ressources d’hébergement, organismes communautaires et dans le réseau de la santé et des services sociaux)
  • En assumant certaines dépenses d'urgence.
  • En assumant des fonctions logistiques, notamment avec les fournisseurs de services.

Les dépenses d’urgence sont assumées grâce à des ententes conclues avec des fournisseurs de services ou par des cartes prépayées envoyées de façon électronique.

Ainsi, ni la personne victime ni l’intervenant.e terrain n’ont à défrayer les coûts et aucun argent n’est remis directement à la personne victime.

L’aide financière d'urgence est temporaire. Elle peut durer quelques jours ou plus selon les besoins de la personne victime. Chaque demande est évaluée en prenant compte du contexte.

Seul.e un.e intervenant.e en contact direct avec une personne victime de violence conjugale ou de violence sexuelle peut faire une demande à l'aide financière d'urgence.

Comment faire une demande?

En appelant directement la ligne d’aide accessible 24 / 7, en français et en anglais, au 1 833 363-LAFU (5238).

Avant d'appeler LAFU, s'assurer que la personne victime réponde aux critères d'éligibilité: 

  • VIOLENCE 
    La personne est victime de violence conjugale ou sexuelle (agression, exploitation, harcèlement, etc.), ou est à risque de l’être. 

  • URGENCE  
    La situation vous inspire un sentiment d’urgence qui justifie que la personne doive rapidement, se déplacer dans un endroit sûr ou bien obtenir des services médicaux d’urgence en lien avec la violence subie.

Éligibilité

Oui, LAFU couvre les dépenses d'urgence pour que la personne victime ainsi que les personnes à sa charge puissent quitter physiquement et rapidement un environnement dangereux, aller dans un lieu sûr, ou pour obtenir des soins médicaux en lien avec la violence subie.

Oui, une personne victime sans statut peut bénéficier de l’aide financière si elle répond aux critères d’éligibilité :

  • Victime de violence conjugale ou de violence sexuelle;
  • Situation d’urgence justifiant que la personne quitte physiquement et rapidement un environnement dangereux, aller dans un lieu sûr, ou qu'elle puisse obtenir des soins médicaux d'urgence en lien avec la violence subie.

Oui, une personne victime mineure peut bénéficier de l'aide financière d'urgence. L’aide pourrait aussi couvrir certaines dépenses pour le.s parent.s ou tuteur.s de la personne mineure victime.  

Note importante :

L’obligation légale de signaler toute situation compromettant la sécurité ou le développement d’une personne mineure à la direction de la protection de la jeunesse (DPJ) revient à l’intervenant.e qui est en contact avec la personne victime et qui effectue la demande d’aide.

Oui, une personne qui est en visite au Québec peut bénéficier de l'aide financière si elle répond aux critères d’éligibilité:

  • Victime de violence conjugale ou de violence sexuelle;
  • Situation d’urgence justifiant que la personne quitte physiquement et rapidement un environnement dangereux, aller dans un lieu sûr, ou puisse obtenir des soins médicaux d'urgence en lien avec la violence subie.

Non, à l’heure actuelle, l'aide financière ne permet d’assumer que les dépenses pour qu’une personne victime puisse se déplacer rapidement dans un endroit sûr ou obtenir des soins médicaux d'urgence en lien avec la violence subie.

Oui, une personne victime de violence psychologique dans un contexte de violence conjugale ou qui serait à risque de subir de la violence sexuelle peut bénéficier de l'aide financière dans la mesure où elle répond aux autres critères d’éligibilité, soit que:

  • Sa situation inspire un sentiment d’urgence qui justifie que la personne victime doive quitter physiquement et rapidement un environnement dangereux ou obtenir des soins médicaux d'urgence en lien avec la violence subie.

Non, LAFU ne serait pas indiquée dans les situations qui augmenteraient le niveau de danger pour la personne victime.

Pour bénéficier de l'aide financière, la personne victime n’a ni besoin de faire une dénonciation à la police, ni de s’identifier, ni même de faire une demande à l’IVAC. Elle doit cependant être en lien avec un.e intervenant.e terrain qui fera la demande en son nom.

Oui, une personne victime peut bénéficier plus d’une fois de l'aide financière d'urgence. 

Programme

Oui, LAFU est un outil mis à la disposition des intervenant.e.s terrain pour faciliter la mise en sécurité des personnes victimes de violence conjugale ou sexuelle. Sa pérennité est assurée puisque LAFU a été intégrée à la Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement (article 92).

LAFU a été mise sur pieds à la suite d'une recommandation dans le rapport “Rebâtir la confiance” du Comité d’experts sur l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale (recommandation #12). Cette recommandation a été intégrée dans la Loi visant à aider les personnes victimes d’infractions criminelles et à favoriser leur rétablissement (article 92), ce qui assure sa pérennité.

LAFU n’est pas une solution aux problèmes de capacité des ressources. Par exemple, LAFU ne participe pas à alléger les listes d’attentes, ni à augmenter le nombre de places disponibles en maisons d'hébergement.

La conception et la mise en place du programme se font en collaboration avec SOS violence conjugale et Info-aide violence sexuelle, un service du Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal. La Direction générale de l’IVAC s’assure quant à elle du paiement des fournisseurs de service. 

De nombreux autres partenaires sont également consultés pour assurer le bon déploiement du programme.